TAEDIUM VITAE
VOLUME GRAINS

Nous parlons du grain d'une image comme étant sa sensibilité, sa définition, sa justesse. Tout provenant de la lumière s'exposant à la surface photosensible d'un support. C'est la naissance d'une photographie, comme son nom l'indique : l'écriture par la lumière.
Le grain signifie donc la naissance de l'Homme. La naissance non pas terrestre mais comme individu éveillé au premier stade de sa conscience. La faculté de l'homme à connaître sa propre réalité et à la juger, et l'impact qu'a le monde qui nous environne, par son formatage et son conditionnement... et les conséquences nécessaires : les multiples identités, les masques, l'authenticité de l'être.

Cette question se pose : sommes-nous libres de penser ?

Ce volume aborde l’idée de l’humain “sauvage” ou “sans conditionnement” et sa rencontre justement avec ce à quoi il faut ressembler, les artifices de la civilisation. Le formatage obligatoire pour comprendre et se faire comprendre des autres, et ce que l’humain devient par conséquent, un être hybride.

« Faut-il peindre ce qu'il y a sur un visage ? Ce qu'il y a dans un visage ? Ou ce qui se cache derrière un visage ? »
Pablo Picasso

page de l'intro du volume grains

La Naissance

Car au début,
la femme est sauvage,
toujours.

Un peu sorcière, les ongles longs, elle frotte la terre la Mère entre ses mains.
Un peu sorcière, elle danse pieds nus pour des rituels païens.

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Confusions

Après la naissance vient l'authenticité ?
Confusions anonymes,
perdues et déambulantes
dans un monde hypocrite.
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Les vierges sans flamme,
sans mystères ni volages.
Des amours secrets,
des âmes séjours
amies et années.
J'ai aimé son aîné.
La vie sans flamme,
des envies passages,
de nos éraflures
et autres crevasses.
Il en va de soi,
nos amies misos
et sans pages s'enfuient,
nous laissant là.
L'amant vague
et les nuages sans image ...

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Les yeux dans le vide,
s'abandonnant au néant,
l'écrivaine dessine ...

Elle pose quelques lignes,
son intimité assise à la table,
et le vin coule, explore son imaginaire.

Détachée et désinvolte,
l'écrivaine nous scelle à jamais sur le papier,
avec la légèreté de sa plume et le poids de son encre.

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À FAIRE : un texte sur les libertés fondamentales !
et puis non,
la liberté est à conquérir ...

ça me rappelle un truc :

« Appuyez-vous sur vos principes, ils finiront bien par céder »
Oscar Wilde


« Lorsque l'homme s'habitue à voir les autres porter les chaînes de l'esclavage,
c'est qu'il accepte lui-même un jour de les porter. »

Abraham Lincoln

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La danse macabre

Le décor était il déjà délabré ?
Les yeux bandés, elle laisse l’autre décider pour elle,
elle fait confiance, elle est séduite, elle prend le sein.
Les corps se lient et danse macabre.
Elle observe, elle évite,
elle ne peut se soustraire à l’artifice de la civilisation.

Les corps s'emmêlent ...

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L'autre

Les univers défilent,
les êtres s'arrêtent
les êtres sombrent,
les étoiles filent et l'univers s'en réjouit.
L'être tombe,
la matière se décompose
et la lumière jaillit.
La fin de l'autre,
la fin de l'âme,
la fin ...

Et tout recommence dans l'éternelle
palingénésie universelle,
partout, toujours.

Le nouveau,
le dément,
le fou,
le faux,
le damné, ...

L'obscur à travers le trait,
l'idée de l'éternité
dans l'esquisse blafarde
d'un Dieu mal aimé.

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Les humains hybrides

Elle efface son authenticité,
elle se cache, elle disparaît,
conditionnée par son environnement.
Le visage à moitié recouvert d'une autre.
Elle essaye de l'enlever,
mais où se trouve le vrai du faux,
par où commencer ?

Des yeux, une absence, une réalité ...
mais qui suis-je ?
encore un fantôme dénué de souvenirs.

L'absurdité conforme ne cesse,
l'inutilité se formalise.
L'être s'éteint, l'inerte s'éveille,
tout devient flou, obscur et neutre,
tout devient brillant, fou et vivant !

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Je suis un enfant inachevé, je...
je me perds dans les ruelles.
Tant de visages, de figures,
et pourtant jamais je ne la reconnais.
J'en ai soulevé de la poussière
pour m'asseoir plus bas que terre,
j'en ai arrosé d'alcool mes racines
pour les voir crever au plus vite.
En plein whisky,
en plein jardin de l'infini,
et je me perds,
et je me brûle, ...
je me plante des couteaux ...
Tu la connais toi, la brûlure,
cette douce flamme qui ronge
ton coeur et ton âme,
et laisse dans tes entrailles
ce vieux goût de chambre à gaz ...

Fais plais' ! on m'dit, à laize !
Range-moi donc tout ce sang,
assis toi dans le canap’
et profite des petits fours.
Allez vous faire mettre, dis-je,
écartez vous de mon chemin
avec votre bonne humeur,
elle me fout le cafard.

Je ressens la force dans la faiblesse
et je vois tant de beauté dans ce que vous trouvez laid.
Je pleure quand je suis heureux
et je me délecte de ma tristesse,
je n'ai jamais eu besoin de vous
et pourtant je vous aime,
je vous méprise sans aucune gêne.
Des bateaux en flammes se jettent du ciel
et je m'amuse à faire le pélican,
je vole et je plonge ...
Je meurs à chaque seconde.