TAEDIUM VITAE
VOLUME POUSSIÈRES

Nous parlons de poussière dans une image comme étant ce qu'elle est, une poussière sur une image. Elle se pose souvent sur l'objectif, et crée de petites tâches noires et marrons sur la photo.
La métaphore est des plus simples : les restes de l'homme après la mort.
« Car tu es poussière et tu redeviendras poussière. »
La fin de la vie terrestre telle que l'humain vivant la connaît.
La mort est vue de bien différentes manières dans le monde, chez certains on la craint, nous en avons souvent peur, chez d'autres, elles se fêtent. La mort à des “vies” et des avenirs des plus diverses suivant les cultures.

Tout l’ouvrage tend vers cette finalité. Il s’agit d’une approche très large de la grande inconnue. Dans ce volume, nous trouverons les éléments qui amènent l’humain peu à peu vers des destins tragiques, mais aussi les “possibilités diverses et variées” des existences post mortem. L’idée d’une nouvelle naissance prend place dans les dernières pages. Un espoir qui vise au-delà de simples perceptions, à tendre vers une réalité dénuée des sentiments justement liés au terme “Tædium Vitæ”.

page de l'intro du volume poussieres

Vieille acrobate nécrophage,
veille à ton armature,
qu'elle soit bien de fière allure, de ferraille !
Je m'en vais sans vous laisser de bouquet de roses,
tendres amitiés post funérailles.
Je vous embrasse ma belle absente,
ne laissez point vos heures se transformer en Joconde,
j'en cueille toujours des fleurs,
Jolie Tombe ...

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Ma muse Lucie

Une peau grise comme une statue
à la mémoire de ce que nous étions,
ma muse, me brûle toujours de bon coeur.
Petite muse, petite pluvieuse,
dans l'oubli de nos chairs,
et la transparence de nos sentiments,
éclaboussée de soleil,
tu brilles encore de mon sang.

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« Il avait tué son amour,
Aussi pour cela il est mort
Pourtant chacun tue ce qu'il aime
Salut à tout bon entendeur,
Certain le tue d'un œil amer,
Certain avec un mot flatteur,
Le lâche se sert d'un baiser,
Et d'une épée l'homme d'honneur. »
Oscar Wilde - La Ballade de la Geôle de Reading

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Pénitence & Vanité

Vanitas vanitatum omnia vanitas

Plongé dans le verre dont les étoiles ne s'abreuve plus,
plongé dans les vices, les envies, piètres idées et autres plaidoiries,
j'avais envie de vous dire,
et puis non,
finalement est-ce là que vanité ?
La vanité ...
Celle qui disparaît dans la courbe de ton cou,
la vanité ! qui trébuche dans le creux de tes hanches,
celle qui se meurt à la moindre étincelle de ton regard,
celle qui s'évapore sous le brasier de tes doigts,
quand tu me sers, quand tu me serres et me fais oublier,
mes vanités ne sont rien quand je suis dans tes bras ...

... tout est vanité ...

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Le désir insatiable de posséder les regards, le temps, le pouvoir ...

Le corps est d'or, d'argent et de cuivre,
et les billets de banque lui vont comme un gant.
Elle prie sans se soucier du temps qui passe,
possédée par tant de possessions,
elle prie avec ferveur son addiction.
Mais c'est bien à l'ombre de son orgueil,
que la mort guette, avec passion ...

« Aucun homme ne peut servir deux maîtres : car toujours il haïra l'un et aimera l'autre.
On ne peut servir à la fois Dieu et Mammon. »
Matthieu 6:24

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La chair, le sang et le pouvoir,
auront toujours pour miroir
la solitude, la peur, la trahison.

Possédée par tant de possessions,
de son royaume elle est reine.
Possédée et à jamais prisonnière,
dans sa chair et son esprit,
possession du regard d'autrui.

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Avanie & Asphyxie

Les yeux ailleurs, absente,
le temps se fane, se resserre
et se tisse autour de la gorge.
Elle étouffe, elle manque d’air,
et bientôt sonnera l’horloge.

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Ma bourgeoise s'ennuie.
Elle s'enfuit de son château, se perd dans ses jardins.
Le ciel est radieux, mais son visage est pâle.
Son corps se moisit, elle s'ennuie.
Elle voudrait que l'on s'occupe d'elle,
qu'on la touche, qu'on la fasse vivre,
ma bourgeoise.

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Les crimes

Un couple, marchant la nuit dans une ruelle,
pour profiter du silence et prendre le grand air.
Il s'agit en fait d’un malade et de son infirmière.
Afin d'accomplir des actes barbares et cruels,
l'homme traine à ses pieds une barre de fer.
Pour le garder en éveil, son infirmière
laisse son patient barbare et cruel
dévêtu dans les ruelles froides en plein hiver.

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Dégénérescence & Suicide

Ce soir je creuse,
demain je vole,
je m'en vais me faire dépouiller de mes entrailles,
me faire dévorer par la nuit.
Je veux mourir pour enfin vivre, pour enfin rire !
ne vois-tu pas ce dieu qui danse en moi ?
Dans ma tête fais des catastrophes aériennes,
des bombes h à tous les étages de ma noosphère !
Demain je vole avec les étoiles dans la mer,
et je plonge avec les pélicans.
Ne vois-tu pas ?
Ne m'entends-tu pas ?
Je veux être et cesser d'avoir !
Je mange pour être dévoré.

Je m'en vais cueillir un soleil pour l'ancrer à la liberté de mon âme ...

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Ça brûle !
Ça brûle le fond de l'âme,
ça brûle les entrailles,
ça brûle,
entends-tu la flamme qui ronge ?
Entends-tu ? Ça brûle !
Entends-tu les viscères, ça mijote !
Relâche les vanes,
fais-toi plaisir pyromane !
Fais-toi plaisir ! ça brûle !

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Du haut,
là-haut,
tout là-haut,
du haut de ma corde de pendu,
je contemple et méprise,
je me laisse dévorer par la haine,
et la noirceur de l'âme me contente,
seul juge acerbe de mon vécu.
Du haut,
là-haut,
j'ai vu des soleils se perdre
pour quelques lunes inexactes.
À la gloire de mon Soleil,
à tous les châteaux de ma Terre,
la veuve écrit en noir,
je suis le fils de la muette.

Pourvu que ça aille vite,
pourvu que la nuit se taise,
pourvu que mon âme résiste,
que l'on dévore ma chair,
mes entrailles à l'abandon,
sans délicatesses apprivoisées ...

Il n'est plus l'heure de rien,
il est juste temps,
tu es trop tard,
ce sera hier.
Je suis trop tôt,
c'était demain. Ce n'était pas moi,
et pourtant, je suis coupable.

Perdu au coin de la rue,
ici et maintenant,
toujours et partout,
jamais et nulle part ...

La nuit me dévore enfin.

Du haut,
là-haut,
tout là-haut,
du haut de ma corde de pendu,
je contemple le soleil perdu,
et la lune dans la clarté de sa lumière.

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Memento Mori

Un souffle,
un battement de cils,
un éclat de lumière,
un coeur qui bat.

Je la regarde,
elle me voit à peine,
je la devine,
elle me dévisage sans peine.
Elle m'a ouvert sa porte,
mais elle n'avait plus de maison,
elle m'a ouvert ses bras,
mais elle n'avait plus de mains.

J'ai vu le noir,
un noir brillant dans ses yeux.
Elle m'a dit des mots,
à dorer avec une encre vagabonde,
elle m'a dit la vérité,
et au son de mes larmes,
elle a rit, sans pitié.

Je me suis réfugié en son coeur,
je me suis serré en son sein,
mais elle n'avait plus rien,
pas même un souffle, ni un battement.

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Post mortem

Des personnages étranges aux visages difformes, une divinité d’éternité ...
Et les mots se perdent dans le vent,
il ne reste que poussière du temps qui passe,
ou au mieux des vieux fossiles ?

Alors, le paradis ou bien l’enfer ?
Une seconde naissance peut être ?
Notre âme part à l’aventure,
voyagez léger, soyez prêt !

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... Autophage ...

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Autophage

Prisonnier de l'intérieur, de chair et de sang, de série tv.
Et pourtant, mon esprit en veut ! de la liberté !
Si j'attends une révélation, affirmatif !
Je vais m'épuiser en vain, j'en ai peur.
J'ai le temps, il se dilate, j'ai toujours plus de temps,
de vent, d'air pur, de nuage, de soleil,
et je rêve d'un maxi menu devant ma tv.

Nous mesurons nos vies à la taille de nos voitures,
de nos diplômes, de nos richesses ...
C'est à qui sera le plus vaniteux,
celui qui désire plus que tous les autres, être vu par tous les autres.
En vain nous mesurons la vie,
sans chercher à la connaître.

L'existence est une épreuve dans laquelle tu es ton propre ennemi.
Et tu dois accepter de perdre.
De perdre ton orgueil et ta soif de vaincre.
Quand la défaite ne sera plus qu'une formalité,
quand tes yeux sur la nature ne se poseront plus en vainqueur,
quand tu accepteras ta mort, alors tu vivras ta vie.

Prendre conscience que nous sommes en vie.
Je suis ici et maintenant, mais je n'y serais plus jamais ...
Profiter de ces instants volés d'éternité.
Une offrande du réel qui disparaît à chaque pas.
C'est maintenant contre jamais,
ce vide à travers le trait,
l'absence en est pleine.

Dieu nous a créé à son image ?
alors tu as le droit ni d'avoir peur ni d’être heureux,
tu as le droit d’inventer ce monde, cet univers et son Dieu.

Les secrets rayonnent de notre absence ...

J'ai vu l’océan pour la première fois,
et dans sa lumière je me suis baigné.